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Lozère Sauvage Margeride

Elle est la région la plus désertique du département le moins peuplé de France, la Lozère… Avec, atout de choix en 2021, un patrimoine méconnu à l’écart de la foule.

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Parsemée de forêts et de chaos rocheux, la Margeride fait partie du Gévaudan, ancienne province française célèbre pour sa bête féroce qui sévit au XVIIIe siècle. L’été 1765, le bourg du Malzieu-Ville servit de camp de base aux troupes royales venues de Paris pour la traquer.

 

Les attaques de la Bête du Gévaudan

Un loup gigantesque ? Un tueur en série déguisé en loup ? Un loup-garou ou un chien-loup ? Le mystère demeure. L’affaire fut close le 19 juin 1767, jour où un paysan, Jean Chastel, tua un animal de grande taille qui ressemblait à un loup. La Bête avait fait entre 88 et 124 victimes, principalement des femmes et des enfants. Deux siècles et demi plus tard, deux sculptures rappellent son souvenir à l’entrée du Malzieu-Ville.

 

Franchir les remparts de cette cité médiévale est la promesse d’un voyage dans le temps entre les maisons à pans de bois… La Margeride se distingue comme la région la plus désertique du département le moins peuplé de France, la Lozère. L’été dernier, elle a attiré un nombre record de visiteurs, venus découvrir son patrimoine, riche et méconnu, à l’écart de la foule. Les amateurs de grands espaces sillonnent ce haut plateau du Massif central à ski de fond l’hiver, à pied l’été, tout en cueillant des myrtilles à l’ombre des hêtres et des pins sylvestres. Sur son piton rocheux, le donjon médiéval d’Apcher offre un panorama splendide sur les « trucs », terme local pour désigner les sommets.

Au nord, à saute-frontières entre la Lozère et la Haute-Loire, le mont Mouchet fut le théâtre d’une bataille entre la Wehrmacht et la Résistance, en juin 1944. Des maquisards blessés furent soignés à l’asile psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole qui cachait également des réfugiés, dont le poète Paul Éluard. Cet épisode est détaillé au Scénovision, musée interactif particulièrement réussi, à la fois ludique et poétique. On y suit Auguste, le facteur, dans sa dernière tournée à vélo à travers cette terre de granit de moyenne montagne. Il y croise non plus des loups, mais ces belles vaches aubracs aux yeux comme maquillés de khôl.

Mathilde Giard

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